Dans les jardins de Babylone,

Une fête est donnée où les cymbales sonnent.
Le triomphe royal a été annoncé.
L’ennemi massacré, bien tard on s’est soûlé
Dans le terrible bal de la belle Astarté.

Des amants s’isolant sous le regard d’Ishtar
Boivent impatiemment à un nouveau départ,
Puis s’oublient dès la fin de leur premier été.

Nabuchodonosor à la ronde épand l’or,
Comme dans les récits les malheurs de Pandore.
Il a ouvert son coffre où puisent sans vergogne,
Des valets dépravés, qui paient celui qui grogne.

Et le Peuple, par peur d’un labeur plus pressant,
Supplie et se plie sous le poids du pouvoir.
Le pimpant potentat, par un pompeux présent,
Trop précipitamment prétend prendre sa Foi.

Sur des milliers de morts, Babylone s’endort.
Des cadavres d’enfants engraissent les lauriers
Dont la soupe du roi a été parfumée.
Persépolis au loin bientôt s’éveillera.

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