Le goût de l’abondance

Bien au chaud, bien à l’aise, il s’endort doucement.
Sa couche est agréable. Ah! L’odeur de la chair!
Les bruits qui, par moment, déchirent le ciel clair
Ne faisaient déjà plus frémir ses grands-parents.

Que c’est beau! A travers la toiture ajourée,
Il contemple parfois des boules de lumière.
Le danger est au loin. Il le sait, en est fier,
Et il rêve déjà de précieuses denrées.

Il a bien trop mangé, mais pourquoi se priver?
Il se sent un peu gras, ces temps-ci, c’est certain…
Viande à tous les repas et certains jours du pain!

Vraiment tout va très bien! Pourquoi donc se lever?
Crac! Hélas une main a traversé les côtes
Du logis dont le rat s’était fait le bel hôte.
Ce poème n’est au fond qu’une autre manière de voir ce que j’ai déjà raconté ici. Le lecteur, j’espère, voudra bien me pardonner cette coquetterie.

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